lancio progetto Cravo 26/11/2024

Lancement du projet « Cultiver la résilience : agriculture durable à Ouagadougou (OKDB-CRAVO) »

OUAGADOUGOU – Le lancement du projet « Cultiver la résilience : agriculture durable à Ouagadougou (OKDB-CRAVO) » a eu lieu hier matin sur les terres agricoles de la ceinture verte de Ouagadougou à Tampouy. Financé par l’Union européenne à hauteur de 4 millions d’euros au total, ce projet fait partie de l’initiative « Résilience économique et système agro-alimentaire dans le triangle Ouagadougou-Koudougou-Dédougou-Bobo-Dioulasso (OKDB) », financée par la Délégation de l’Union européenne à Ouagadougou.

Ont participé à l’événement des représentants du Ministère de l’Environnement, du Ministère de l’Action Humanitaire, de la Direction Generale de la Cooperation, la Mairie de Ouagadougou et la Mairie de Pabré. Egalement présent l’Ambassadeur de l’Union Européenne, Daniel Aristi Gaztelumendi, et l’Ambassadeur d’Italie à Ouagadougou, Gabriele Di Muzio.

L’AICS est responsable de la mise en œuvre du projet, qui sera réalisé par un consortium d’OSC composé de la Fondation ACRA (chef de file), We World, le CISV et la Fiab (Fédération nationale des industries de l’agroalimentaire et du transbordement). Le projet se déroulera dans les communes de Ouagadougou (ceinture verte et arrondissements 3, 4 et 10) et de Pabré (22 villages). La durée prévue du projet est de 42 mois.

lancio progetto Cravo 26/11/2024

  • Description :

Le projet vise à contribuer au développement de l’agriculture périurbaine et à la gestion durable des écosystèmes naturels dans la ceinture verte de Ouagadougou et dans les communes rurales du Grand Ouaga, en particulier Pabré. Il s’attachera donc à renforcer le développement de la production agricole urbaine et périurbaine en apportant une attention particulière aux couches vulnérables de la population, notamment les femmes et les jeunes agriculteurs, qui bénéficieront de services, d’outils et de formations pour renforcer les capacités agricoles des bénéficiaires.

L’action vise à promouvoir la transition vers des systèmes agricoles et agroalimentaires durables, capables de résister au changement climatique et à l’afflux massif de populations. Elle favorise également le développement durable de l’économie verte et vise à contrer le phénomène du chômage. Les installations photovoltaïques et la valorisation des déchets contribuent à la promotion de l’économie circulaire et des énergies renouvelables. Il vise également à promouvoir les droits de l’homme en évitant l’exacerbation des vulnérabilités et des conflits et en assurant une participation inclusive et non discriminatoire.

  • Actions :

Le projet comporte trois volets :

  1. I) Développement et renforcement des petites et moyennes entreprises agroécologiques périurbaines afin d’améliorer leur productivité, notamment par la réhabilitation des terres dégradées, la création de systèmes de production intégrés et le développement de compétences et de connaissances techniques dans les systèmes agroécologiques, y compris l’agroforesterie, l’élevage et l’apiculture, ainsi que l’introduction de systèmes technologiques verts et innovants sur les sites d’intervention afin d’améliorer la capacité de production et de stockage ;
  2. II) Mise en réseau des producteurs, développement de la filière de transformation et promotion des circuits de commercialisation pour contribuer à l’approvisionnement durable de Ouagadougou et de ses environs (Pabré), avec l’augmentation des opportunités de transformation des produits, la mise en relation des producteurs et des clients potentiels, l’augmentation de la production d’engrais organiques par la création d’unités de compostage (autoconsommation et vente), un système de culture hors-sol et l’appui à la création de groupes d’épargne et de crédit pour les ménages les plus vulnérables ;
  3. III) Appui à la gestion intégrée pour la régénération, la conservation et la gouvernance des ressources naturelles à travers la cartographie des zones agricoles, y compris les secteurs de la forêt et de l’élevage, dans les zones du Grand Ouaga, afin d’évaluer l’impact du projet en termes de zones dégradées, d’infrastructures existantes et d’indices de végétation.
  • Bénéficiaires:

Producteurs, éleveurs, transformateurs, familles et personnes vulnérables, élèves et enseignants, acteurs institutionnels des zones concernées par l’initiative, soit un total d’environ 8 400 personnes directement impliquées dans l’initiative.

Plus précisément, les bénéficiaires directs sont 740 producteurs agro-écologiques, 210 familles vulnérables impliquées dans le travail contre rémunération, 200 animateurs de communautés agro-écologiques, 2 000 producteurs de jardins, 20 récolteurs de PFNL, 700 petits exploitants, 685 familles vulnérables pour les cultures hors-sol, 80 transformateurs, 170 vendeurs, 2. 490 élèves de 8 écoles impliquées dans l’éducation environnementale, 42 enseignants, 8 directeurs d’école et 8 associations de parents d’élèves, 90 citoyens impliqués dans les comités villageois de gestion forestière, 5 femmes du centre de collecte et de tri, 220 femmes du centre agro-écologique, 20 membres des délégations spéciales, 30 membres du comité de consultation, 10 membres des entreprises sociales KDB et Le Grenier du Paysan.

Les bénéficiaires indirects sont les 42 772 citoyens et personnes déplacées des 22 villages de la commune de Pabré, 680 594 citoyens et personnes déplacées des arrondissements 3, 4 et 10 de Ouagadougou, et l’ensemble de la population de Ouagadougou et des 22 villages de Pabré (2 415 266 habitants de Ouagadougou et 42 772 habitants des 22 villages de Pabré).

lancio progetto Cravo 26/11/2024

  • Contexte :

L’action prolonge le travail d’ACRA, CISV, WW et FIAB pour la sécurité alimentaire, la souveraineté alimentaire et la protection de l’environnement au Burkina Faso et est complémentaire au projet d’ACRA « Nourrir la ville » (AID 012590/01/1), financé par AICS, qui vise à renforcer la durabilité et l’inclusivité du système alimentaire à Ouagadougou en soutenant l’agriculture urbaine durable et en promouvant des aliments sains, locaux et nutritifs.

Le projet est basé sur l’expérience de l’ACRA, WeWorld (WW), CISV et FIAB au Burkina Faso et a été conçu avec la participation des principales parties prenantes. Des réunions préliminaires et des visites sur le terrain ont été organisées avec la municipalité de Ouagadougou et la municipalité de Pabré pour une planification conjointe afin de répondre à leurs besoins ; avec les producteurs de Pabré et la CVO pour le réaménagement avec la coopérative horticole Wendmanegrè, la coopérative de transformation de riz étuvé Lagmgtaab la panga, l’association la Saisonnière pour identifier les besoins du centre agro-écologique ; avec l’association WendBenedo, chargée du compostage au Centre de Traitement et valorisation de Déchets (CTVD) de Ouaga, pour organiser et améliorer la valorisation des déchets organiques ; avec l’Union Nationale des Associations des Femmes Handicapées du BF (UNAFEHB) pour évaluer la meilleure stratégie d’insertion des personnes vulnérables ; avec l’entreprise sociale Ke du Burkinabé (KDB) pour évaluer les circuits de distribution des produits agro-environnementaux. Les délégations des ministères de l’agriculture et des eaux et forêts ont été consultées.

Le projet s’inscrit dans le cadre du deuxième Plan national de développement économique et social (PNDES II) (2021-2025) du Burkina Faso et des politiques nationales : Stratégie nationale de restauration, de conservation et de valorisation des sols (2020-2024), Politique nationale de développement de l’agroforesterie et de la pêche, Politique nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle, Stratégie nationale de développement de l’agroécologie, Politique nationale de l’environnement et du développement durable.

En s’appuyant sur les engagements internationaux, tels que le Pacte de Milan sur les Politiques Alimentaires, signé par Ouagadougou en 2017, et les recommandations du 4e Forum des Villes Africaines, le projet CRAVO prévoit également l’élaboration d’un Plan Alimentaire Territorial pour le Grand Ouaga, la création d’un service technique dédié à l’agriculture urbaine au sein de la Mairie et l’élaboration de lignes directrices pour la salubrité et l’assainissement des marchés urbains.